jeudi 30 août 2007

Les chroniques du métro No.2

Mercredi de fin d'été, magasinage pour la rentrée. Il fait chaud dans la 139. Je pense à la pendaison de crémaillère qui arrive bientôt. Puis je me demande si Gabou a bien eu mon invitation, et s'il viendra. Voilà que mes idées se perdent et de "je t'aime" sur les murs en free hugs dans la rue, je repense à Manu. Meilleur câlin à vie. Le métro est là quand je descends les escaliers de la station Pie-IX. Pas le temps de choisir, je rentre dans le premier wagon que je vois. Rendu à la station Papineau, qui ne vois-je pas de l'autre côté de la fenêtre...Manu lui-même. Il sourit derrière la porte, s'avance et entre avec son petit bonhomme en poussette. Adorable. Puis il se rends compte avant que la porte ne se referme, qu'il s'est trompé de direction. Tout à fait son genre. Oups, il ressort et on rit. On se reparlera bientôt.

vendredi 24 août 2007

Ce soir dans Triste Monde Tragique...

Dans le coin droit. À L'extrême des clichés sur les adolescents, un concept américain calqué par des québécois qui illustre que la convergence fonctionne à merveille, la bande annonce du film À Vos Marques...Party! Voyez comment une brochette d'acteurs de talent peuvent devenir des panneaux publicitaires pour le capitalisme sauvage grâce à un scénario vide et une histoire mille fois racontée.



Dans le coin gauche. Le vidéoclip de la chanson Anéantir le Dogme, des Vulgaires Machins, groupe punk-rock aux textes engagés et percutants, réalisé en collaboration avec François Avard, auteur de nombreux romans et de la série Les Bougon. Voyez la puissante critique d'un monde où l'hypersexualisation côtoie le fanatisme religieux, en direct sur Youtube, présenté par votre voeuudette préférée!

lundi 20 août 2007

Un nouveau projet trop cool

La nuit dernière, pendant mon sommeil éthylique post virée sur le Plateau pour un show de 3 gars su'l sofa, j'ai eu une vision. Eh oui, l'alcool peut aussi rendre visionnaire...Je me suis vue, portant un t-shirt sur lequel est dessiné un poisson dans un bocal. Un poisson avec des lunettes fumées, qui joue de la guitare. Et à l'arrière du t-shirt, il y avait d'écrit, "Moi, j'adore." Ça m'a donné l'idée de commencer un blog parallèle au Mini-Blog à Pois, le Bocal Local. Pourquoi ce titre? C'est un qualificatif affectueux pour désigner la scène musicale locale indépendante de Montréal. Je n'invente rien, d'autres ont qualifié la scène de bocal avant moi. Sauf que mon projet n'est pas de vouloir être branchée à tout prix en étant de tous les I-Pod battle et autres soirée TTC, Numéro#, Omnikrom. Non. Je veux raconter les anecdotes, potins et autres scandales de la scène locale, avec juste ce qu'il faut d'humour snob pour que la critique soit efficace. L'idée, c'est de pointer les travers et d'en rire, de façon honnête et sans diffamation, mais sur un ton différent de celui que j'utilise pour le Mini-Blog à Pois.

Je vous invite donc à vous rendre dès maintenant au http://moijadore.blogspot.com
pour y lire mon premier post, affiché aujourd'hui même.
Laissez-moi vos commentaires, faites part de mon projet si vous le trouvez intéressant...!

samedi 18 août 2007

Le chat est fou

Premier matin de vacances...une pause du travail jusqu'au 3 septembre :) Belle soirée hier avec mes copains du cégep, Mick, Cynthia, Martyne et Kséniya, les amis les plus géniaux qu'on puisse avoir. Difficile de faire la grâce matinée, un petit chat fou s'obstine à vouloir faire un vacarme d'enfer. Klaxon qu'il s'appelle, parce que quand il miaule, on dirait une trompette bouchée...Dès que je daigne finalement lui ouvrir la porte de ma chambre, il me colle et me suit frénétiquement, pris d'une panique étrange. La petite bête se repose en ce moment sur ma couette, personne ne dirait qu'il y a 10 minutes il avait l'air d'avoir vu la Mort en os et en cape.


....


Je viens de changer l'eau des poissons. Alice et Lewis vont bien. Mais un des deux poissons que nous gardions en pension pendant que leurs propriétaires sont en voyage vient de se faire bouffer par Klaxon...Le p'tit maudit a bien prévu son coup. Il s'est jeté d'un bon sur le bol dans lequel les quatres pauvres poissons attendaient que je lave leurs bocaux respectifs. Le bol s'est renversé par terre, les poissons se sont retrouvés sur le plancher, et Klaxon en a bouffé un avant de se sauver comme un voleur. Au moins il a pris une sacrée douche en commettant son méfait.

La frousse que j'ai eue. Pauvres poissons. Méchant chat. Chat fou. Loi de la nature. Cruelle.

vendredi 10 août 2007

Comment j'ai découvert la solitude...

En fouillant dans mes dessins d'enfant, ceux qui sont dans mon sac d'école de première année, un vrai sac old-school en cuir mauve et rose avec un parapluie, j'ai trouvé une curieuse page dont je n'ai absolument aucun souvenir. C'est en fait le verso d'une petite histoire que j'avais inventée à propos d'un sapin solitaire dans une forêt de feuillus. Il est écrit sur cette page, au crayon de plomb, d'une écriture naïve : "J'ai découver la solitude a sept ans. J'ai alors vu que c'était bien triste."

Wow. Je ne me savais pas philosophe au primaire. Ok, ce sont deux petites phrases toutes simples, mais leur éloquence me trouble. Je ne me souviens pas du contexte, du pourquoi ou du comment j'ai pensé à écrire ça. C'est spécial que je retrouve un truc comme ça à ce moment-ci de ma vie, alors que j'ai parcouru le contenu de mon vieux sac d'école plusieurs fois sans remarquer ce bout d'histoire particulier.

J'étais une enfant heureuse d'être toute seule. J'avais autant de plaisir à dessiner, lire, écouter des livres-cassettes ou m'inventer un monde imaginaire qu'a être avec mes amis. Au secondaire, ce trait de caractère a vite fait de moi la "fille bizarre, bonne dans tout et qui écrit les meilleures compos". Croyez-moi, c'est winner pour les profs et le bulletin, mais ça ne fait pas accourir les amis dans la cour de récré.

Aujourd'hui, je repense à tout ça et je me dis que je referais tout pareil, sauf que j'aurais plus confiance en moi. Écrivez, jeunes âmes solitaires, n'arrêtez jamais, même si vous vous trouvez mauvais, dites-vous que des gens sont payés pour écrire des conneries, alors si vous êtes le moindrement brillant, on finira par vous dire que vous écrivez bien. La preuve, moi ça m'arrive parfois ;)

dimanche 5 août 2007

Ne m'attends pas. Je t'aime.

Anna.

C'est le titre du livre qui occupe mes temps libres en ce moment. Un petit livre de Louis Gauthier, dans lequel le narrateur attend Anna. Il l'attend inlassablement et avec toute la ferveur dont un narrateur participant est capable. Les jeux de mots et les fantaisies de style s'enchaînent au fur et à mesure que le lecteur s'attache au récit qui, pourtant, ne raconte rien.

Gauthier nous plonge dans les réflexions farfelues de celui qui attend. Où est Anna? Pourquoi est-elle partie? Est-ce qu'elle va revenir? Mystère. Il n'y a que l'attente et tous les délires qu'elle amène. Nous pensons tous à un million de choses lorsque nous attendons. Qu'est-ce que ça donnerait si on transcrivait nos "pensées de file d'attente"? Discours devant les meubles, bonheur de se laver les idées sous la douche, questionnements profonds et futiles, tout y passe, et encore plus. Si vous aimez l'humour absurde de Ionesco et Beckett, ou même si vous êtes un fan de Seinfeld, Anna vous plaira assurément.

Je vous suggère aussi Les Aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum, du même auteur. Le titre est un peu étrange, voire rébarbatif, mais je vous promet que vous allez rire du début à la fin et que vous ne verrez plus jamais les notes de bas de page de la même façon!