lundi 21 mai 2007

Week-end végan

Je viens d'atterrir. Je suis encore toute impregnée de mon week-end surprise. Samedi après-midi, Genoue (très bonne amie rencontrée à l'UQAM) débarque chez moi et me dit "Allez, viens-t-en, on s'en va dans l'nord!" Je la regarde incrédule. Je pense à mon épicerie pas faite et à mon linge qui sèche encore sur la corde. Pas grave. Je fais mon sac en vitesse et on part. Direction Ste-Adèle. Genoue a des amis qui y habitent, elle ne les voit pas souvent et elle avait envie de me faire découvrir leur univers. Il s'agit d'une famille qu'on pourrait qualifier de hippies modernes. Elles (parce qu'il n'y a qu'un homme dans la famille donc, je ne vois pas pourquoi on le mettrait au pluriel...) vivent dans une grande maison dans le bois, leur porte est toujours ouverte, les amis et connaissances sont les bienvennus en tout temps. Marie-Pierre et ses quatre filles, Héloïse, 16 ans, Barbara, 15 ans, Améthyste, 4 ans et Lazuli, 2 ans. Elles sont véganes et ne consomment presque rien de nuisible pour l'environnement. Marie-Pierre et son compagnon Gabriel tiennent un resto végan et préparent chaque jour des plats ingénieux et disons-le, vachement délicieux!

Mais ça l'air de quoi, de la cuisine végane?? C'est en fait une cuisine qui n'utilise aucun produit provenant des animaux. Pas de viande, pas d'oeufs, pas de produits laitiers, pas de gras animal. Minimaliste comme régime? Détrompez-vous! Je ne me suis jamais autant bourrée la face de plein de trucs différents qu'en fin de semaine...


Je vous jure, c'est fou. On a pas idée à quel point les fruits, légumes, céréales et légumineuses offrent de multiples possibilités. Saviez-vous que la noix de coco fumée, ça goûte le bacon? Que le tofu peut imiter le fromage à s'y méprendre? Et que pratiquement tous les produits provenant des animaux ont leur équivalent végétal? En deux jours j'ai vu passer toute sorte de combinaisons de couleurs, de saveurs et de textures qui se battaient pour avoir ma préférence. Miammmm! C'est clair que je vais commencer à me documenter et à essayer plein de plats. Pas seulement pour la cause des animaux, ni uniquement pour la portée sociale ou idéologique ou whatever...juste parce que c'est trop bon!

J'ai vraiment passé du temps de qualité en fin de semaine. Cette escapade improvisée m'a permis d'oublier un peu Montréal et son stress, sa folie et sa pollution. Je me suis recentrée vers moi-même et mon énergie. Juste pour vous dire, je me suis couchée à 2h du matin samedi et dimanche, j'ai domi 8 heures et je me sentais en pleine forme. J'ai vu des étoiles, j'avais oublié comme c'est beau, la Lune et Jupiter qui se faisaient la cour. J'ai écrit un peu, j'ai eu des idées..je vous en reparle...




jeudi 10 mai 2007

Pas d'place pour les fans...

Une belle soirée avec Gabou hier, malgré tout. On arrive aux Foufs heureux d'assister au show de Numéro# et Omnikrom. Mais on ne dépasse pas le doorman. "C'est sold-out en haut. Désolé. On a dû refuser 200 personnes tout à l'heure."
Et vlan! Pas de hit-pop ni de poutine dansante pour nous ce soir. Triste!

Alors on décide d'aller noyer notre peine au Cheval Blanc, parce que la pinte est toujours meilleure à la source. On jase de nos vies, la job, les projets, les rêves... et on se souvient de la première fois qu'on s'est vus, de la brosse qu'on avait virée au Cabaret des Anges Vagabonds au Lion d'Or. Ça fait un an pratiquement jour pour jour. D'ailleurs le prochain Cabaret est bientôt, il faudrait bien perpétuer la tradition et y aller ensemble encore. Il est sympa Gabou, petit artiste rebel, qui disrtibue l'amour en aérosol. Hier il a été très sage, et je l'en remercie.

C'est que je lui parlais de quelqu'un, qui me trotte toujours dans la tête même si c'est interdit. Je lui racontais notre dernier épisode, et la misère que j'ai à faire un trait sur tout ça, même s'il le faut. Voilà qu'il est temps de rentrer, la nuit est belle et on a quelques rues à marcher. On a pas fait trois pas dehors, que le fameux quelqu'un nous voit et nous salue. Coup de théâtre, il est assis près de la fenêtre (avec elle) et il boit sa bière avec un verre d'eau. Je regarde Gabou et je lui dis, "Ça c'est trop drôle, avoue que c'est fou!" Le quelqu'un a les yeux petits, il semble vidé. On parle de nos soirées respectives et on ne se regarde pas trop. Il demande ce qu'on fait, moi et Gabou. J'esquisse une réponse, puis je me demande si je ne vais pas rester prendre un dernier verre.

Gabou sort une pièce de sa poche, la lance et la fait atterir sur le dos de sa main. Il me dit "Pile ou face?" Je réponds "face". Il me dit que si je devine et que c'est face, je peux rester pour ce dernier verre....Il soulève sa main, et c'est face. C'en est trop. L'excitation monte en moi mais je sais très bien que je ne resterai pas. Gabou me dit "Si tu veux mon avis de personne très sage et raisonnable, tu devrais y aller, je veux dire, aller ton chemin et partir." Il a raison. Une chance. Je suis d'accord, juste une petite rencontre imprévue, c'est suffisant pour ce soir.

Alors je dis bonsoir et à une prochaine, et je vais mon chemin dans la nuit chaude. Je tire ma révérence au bon moment. Gabou dit qu'il comprend comment je me sens. C'est dur, mais je suis contente, je sais que je me sortirai de cette histoire plus forte.


Je reviens chez moi tranquillement, et pendant que je marche et qu'Arcade Fire joue dans mes oreilles, des mots me viennent en tête...

There you are when I think about you
There you are when I tell my friend about you
There you are when I just said I need to see you
There you are by the window
There you are with your eyes full of mysteries
There you are with her
There we are sharing silence
There I go on my way home...

dimanche 6 mai 2007

I like my Spidy nerdy...NOT emo

Spider-man 3 est vraiment décevant. Je suis allée le voir avec mon ami que je ne vois jamais pour autre chose qu'aller au cinéma. Nous étions tous les deux enthousiastes. Mais les deux heures et demie passées dans la salle de projection furent plutôt tièdes. L'entrée en matière est intéressante, avec des images clés des deux premiers épisodes dans le générique du début. Mais l'action tarde à venir, et la sentimentalité vient ralentir le tout encore plus. Quand la fameuse créature qu'on attendait depuis longtemps se manifeste enfin, on a droit qu'à une faible esquisse de son pouvoir destructeur et envahissant. Pire, jamais le nom de Venom n'est prononcé. Je vous le jure, j'ai vu la version originale en anglais, et LE méchant de Spider-Man n'est même pas nommé. Et puis la déchéance de Peter Parker est une vraie parodie. Le gars se fait un toupet emo et devient soudainement un tombeur déchaîné. Ridicule. Même le professeur Conners, élément clé dans l'étude de Venom, à l'air d'un pauvre pantin sans importance. Une chance que la performance de James Franco, alias Harry Osborne, vient apporter un peu de crédibilité à ce sirop trop sucré. Parce que ne comptez pas sur l'homme de sable pour venir enrichir l'histoire. Le type a l'air d'un abruti qu'on a hypnotisé et qui obéit comme un chien savant. C'est vraiment triste. Il ya trop d'éléments dans le film qui sont traités en surface, c'est frustrant. Les moments d'émotion et de suspense à couper le souffle des deux premiers ne sont plus aussi efficace, pour une raison que l'on s'explique mal. Il y avait vraiment du potentiel dans l'affrontement entre Spider-Man et Venom, ainsi que dans le duel Peter Parker et (J'ai oublié son nom...) le personnage joué par Topher Grace. Malheureusement, tout n'est qu'un collage rapide. Le film donne envie d'embarquer, mais nous fait décrocher sans cesse. Dommage. J'espère que le 3e Pirate des Caraïbes sera à la hauteur. Pour ce qui est de Spidy, le 2e film reste sans contredit le meilleur.