vendredi 29 février 2008

changer d'idée

Je pensais que je voulais me changer les idées, alors je suis sortie au temple du rock et j'ai même tenté de boire un peu. Finalement, je n'avais pas du tout envie de me changer les idées, et je me foutais complètement du rock. Même quand j'ai essayé d'aller ailleurs, où normalement j'aurais voulu rester et observer la faune urbaine du jeudi soir, là aussi, je m'en foutais complètement. Alors moi et la fille tatouée sommes parties avant minuit.

Mes idées n'ont pas changé depuis. Tant mieux, parce qu'elles sont belles et elles me font un bien incroyable. Le genre d'idées intenses qu'on préfèrerait écarter et réprimer, parce qu'elles font un peu peur, elles déstabilisent. Mais je suis prête pour ces idées, pas question de les changer, à moins qu'elles me quittent d'elles-mêmes.

mardi 19 février 2008

J'tun peu triste

J'ai perdu mon macaron jaune. Celui avec un coeur brun. Qui dit Band de Garage m'aime. Je l'avais épinglé sur ma jupe hier. Il est tombé sans que je m'en apperçoive. Je l'aimais mon macaron jaune. Je le portais souvent. Il n'était pas le plus solide mais il était là, il tenait. Puis il est tombé, je ne l'ai pas entendu, j'avais de la musique plein les oreilles.

Mon macaron jaune est comme toi, il est parti en douce quand je croyais qu'il était bien fixé.

jeudi 7 février 2008

Les z'Assos là...qu'osse ça donne?!

Bonnn, ça y est, les zétudiants s'énarvent encore avec les frais de scolarité. Youpi on part une grève générale illimitée. Hier, l'AFESH-UQAM (association facultaire des étudiants et étudiantes en sciences humaines de l'UQAM) a voté pour le déclenchement d'une grève de ses membres. Levée de cours, on se revoit dans une semaine pour la reconduction.

Lundi, l'asso dont je fais partie, l'AFELLC, s'assemblera généralement pour la même raison. Les autres z'assos suivront et ainsi de suite jusqu'à ce que manifs et sit-ins s'ensuivent. Non mais c'est tu pas assez beau la jeunesse d'aujourd'hui toé chose!

L'UQAM vit une grave crise financière, le gouvernement veut rien savouère, la facture des zétudiants est plus salée que les trottoirs pis tout le monde s'en câlisse. Injustice, solidarité, équité, enseignement de qualité, gratuité, prêts et bourses, faut faire quek chôse! Mobilisation sensibilisation, propagande, occupation, ré-vo-lu-tion esti!

Frères et soeurs étudiants, sortez vos carrés rouges et faites vous entendre. Hein? plus fort j'ai pas compris là. Ahh ok le carré rouge, ouin, c'est pourquoi déjà? Le dégel des frais? Oh, je pensais que c'était le réchauffement de la planète. La gratuité scolaire? C'était pas les prêts et bourses? 300 millions, non? Ah c'est pour tout ça en même temps? Wooo...sérieux.....

ES-TU MALADE TOÉ CHOSE?


J'en parlais avec le sociologue grippé hier au local, pis les zétudiants là, on est a peu près au même niveau que les cols bleus dans l'opinion publique. Toute une gang de pourris gâtés ou de hippies buzzés raides qui chialent sur les mêmes affaires plates depuis 30 ans. Moi je veux juste finir mon bac pis commencer à travailler au plus vite. J'en ai rien à battre de la cause. LA cause, pour moi est virée schizo la pauvre. À force de se faire donner tous les noms.

Les z'assos, c'est comme les fonctionnaires. Quand y s'ennuient, y trouvent des nouveaux noms pour nous mêler. Mais ça revient tout le temps au même. Les z'assos, qu'osse ça donne?

Rien pantoute. On s'en va nulle part si on continue de faire les caves dans des actions inutiles qui finissent tout le temps par des matraques pis des images choc aux nouvelles.

Heille les nouvelles, ça c'est la vitrine parfaite pour les zétudiants. Les médias adorent les manifs qui tournent mal. Ça fait peur aux matantes pis ça garde dans l'ignorance. Les tis namis ont encore fait de la violence dans la cours d'école. Les gentils policiers les ont poliment reconduit chez eux.

Moi j'ai yinque une chose à dire aux ti namis : arrêtez de payer vos frais de scolarité pis allez à vos cours avec tout le sérieux et l'assiduité dont vous êtes capables. Pu de cash, y va bin falloir qu'y nous écoutent. Laissez faire les z'assos qui donnent rien. Prenez position. Pas à quattre patte. Assis devant vos profs, les oreilles ouvertes. C'est pas les z'assos qui vont écrire l'histoire. C'est tous les ti namis sans nom, sans faces, sans cash.