J'ai retrouvé ce texte dans un de mes cartables du cégep. C'est un exercice que j'avais fait dans le cadre de mon cours de Littérature québécoise. Ça parle de foi, de religion, plus précisément du symbole de la croix. Je ne me souvenais plus de ce texte et je dois dire que je suis surprise par la drive que j'avais quand je l'ai écrit. Parfois, c'est bien de se rappeler à soi-même qu'on est bon dans quelque chose. Voici donc, ce fameux texte, qui croyez-le ou non date de 2004. J'avais 18 ans...
Si J'étais Une Croix
Si j'étais une croix, j'irais me pendre entre deux escabeaux. Qu'est-ce qu'une croix a de plus à faire? Soutenir un pauvre gars incompris et condamné à mort? Croix de bois, croix de fer, crois-tu ou croix tue? Peu importe, le symbole flotte dans le vide, passé de soutenant à soutenu. Toute nue, la croix blanche ne porte plus son fardeau. L'épineuse question ne se pose plus ; "Père, pourquoi m'as-tu abandonné?"
Sur le chemin de l'existence, nous portons notre croix, rouge, bleue ou gammée. Fatigués du poids, nous l'avons larguée. Laissée à son sort, sans support, la croix s'est hissée sur de nouvelles échelles (de valeurs?). Vaut-il la peine de s'agenouiller, de prier, de se la mettre au cou, de la clouer sur les murs, si la croix elle-même ne croit plus nécessaire d'avoir pied à terre?
Escabeaux, belles béquilles d'une fois vacillante et tremblante. Les infidèles font fi de la dévotion pour les dividendes. Signe de croix est devenu signe de piastre. Parce que trop exploité par des prêcheurs plus politiciens que papes, le peuple poussé à bout a porté la croix à l'échafaud. Faudrait pas penser que nous sommes blasés, que nous avons oublié comment aimer et pardonner. Tel le Christ en croix, l'humanité est en proie à la peur du vide, à la peur de tomber. Tomber trop bas, toucher le fond de la foi.
Si j'avais une croix, je la planterais. Si j'étais une croix, je ne me croirais pas.
Si J'étais Une Croix
Si j'étais une croix, j'irais me pendre entre deux escabeaux. Qu'est-ce qu'une croix a de plus à faire? Soutenir un pauvre gars incompris et condamné à mort? Croix de bois, croix de fer, crois-tu ou croix tue? Peu importe, le symbole flotte dans le vide, passé de soutenant à soutenu. Toute nue, la croix blanche ne porte plus son fardeau. L'épineuse question ne se pose plus ; "Père, pourquoi m'as-tu abandonné?"
Sur le chemin de l'existence, nous portons notre croix, rouge, bleue ou gammée. Fatigués du poids, nous l'avons larguée. Laissée à son sort, sans support, la croix s'est hissée sur de nouvelles échelles (de valeurs?). Vaut-il la peine de s'agenouiller, de prier, de se la mettre au cou, de la clouer sur les murs, si la croix elle-même ne croit plus nécessaire d'avoir pied à terre?
Escabeaux, belles béquilles d'une fois vacillante et tremblante. Les infidèles font fi de la dévotion pour les dividendes. Signe de croix est devenu signe de piastre. Parce que trop exploité par des prêcheurs plus politiciens que papes, le peuple poussé à bout a porté la croix à l'échafaud. Faudrait pas penser que nous sommes blasés, que nous avons oublié comment aimer et pardonner. Tel le Christ en croix, l'humanité est en proie à la peur du vide, à la peur de tomber. Tomber trop bas, toucher le fond de la foi.
Si j'avais une croix, je la planterais. Si j'étais une croix, je ne me croirais pas.
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