jeudi 10 mai 2007

Pas d'place pour les fans...

Une belle soirée avec Gabou hier, malgré tout. On arrive aux Foufs heureux d'assister au show de Numéro# et Omnikrom. Mais on ne dépasse pas le doorman. "C'est sold-out en haut. Désolé. On a dû refuser 200 personnes tout à l'heure."
Et vlan! Pas de hit-pop ni de poutine dansante pour nous ce soir. Triste!

Alors on décide d'aller noyer notre peine au Cheval Blanc, parce que la pinte est toujours meilleure à la source. On jase de nos vies, la job, les projets, les rêves... et on se souvient de la première fois qu'on s'est vus, de la brosse qu'on avait virée au Cabaret des Anges Vagabonds au Lion d'Or. Ça fait un an pratiquement jour pour jour. D'ailleurs le prochain Cabaret est bientôt, il faudrait bien perpétuer la tradition et y aller ensemble encore. Il est sympa Gabou, petit artiste rebel, qui disrtibue l'amour en aérosol. Hier il a été très sage, et je l'en remercie.

C'est que je lui parlais de quelqu'un, qui me trotte toujours dans la tête même si c'est interdit. Je lui racontais notre dernier épisode, et la misère que j'ai à faire un trait sur tout ça, même s'il le faut. Voilà qu'il est temps de rentrer, la nuit est belle et on a quelques rues à marcher. On a pas fait trois pas dehors, que le fameux quelqu'un nous voit et nous salue. Coup de théâtre, il est assis près de la fenêtre (avec elle) et il boit sa bière avec un verre d'eau. Je regarde Gabou et je lui dis, "Ça c'est trop drôle, avoue que c'est fou!" Le quelqu'un a les yeux petits, il semble vidé. On parle de nos soirées respectives et on ne se regarde pas trop. Il demande ce qu'on fait, moi et Gabou. J'esquisse une réponse, puis je me demande si je ne vais pas rester prendre un dernier verre.

Gabou sort une pièce de sa poche, la lance et la fait atterir sur le dos de sa main. Il me dit "Pile ou face?" Je réponds "face". Il me dit que si je devine et que c'est face, je peux rester pour ce dernier verre....Il soulève sa main, et c'est face. C'en est trop. L'excitation monte en moi mais je sais très bien que je ne resterai pas. Gabou me dit "Si tu veux mon avis de personne très sage et raisonnable, tu devrais y aller, je veux dire, aller ton chemin et partir." Il a raison. Une chance. Je suis d'accord, juste une petite rencontre imprévue, c'est suffisant pour ce soir.

Alors je dis bonsoir et à une prochaine, et je vais mon chemin dans la nuit chaude. Je tire ma révérence au bon moment. Gabou dit qu'il comprend comment je me sens. C'est dur, mais je suis contente, je sais que je me sortirai de cette histoire plus forte.


Je reviens chez moi tranquillement, et pendant que je marche et qu'Arcade Fire joue dans mes oreilles, des mots me viennent en tête...

There you are when I think about you
There you are when I tell my friend about you
There you are when I just said I need to see you
There you are by the window
There you are with your eyes full of mysteries
There you are with her
There we are sharing silence
There I go on my way home...

1 commentaire:

D. a dit…

Je te comprend donc... j'ai vecu ^ca etre accro a quelqu'un qu'on doit quitté. Ça pris un bon 4 mois avant que je reussisse a men departir... courage tu reussira et nous feterons ça autour d'une biere ;)