Une nuit d'orage torride...les boîtes sont empilées et le ventilateur peine à changer l'air chaud et humide de ma chambre. Vers 5 heures, la tempête se calme dehors. Une autre s'agite en moi. Mon ventre est une mer déchaînée. Je connais cette foutue douleur. Celle qui revient avec chaque pleine lune. Je connais aussi le moyen d'en venir à bout. Un bain chaud. Mais il fait au moins 40 degrés. L'idée d'un bain me semble ridicule. La tempête ne se calme pas, mon ventre insiste et je finis par céder. À 7 heures 30, l'eau chaude coule dans ma baignoire crade et j'ai enfin droit à un peu de soulagement. J'essaie de me rendormir ensuite. Pas de chance. À 9h15 je reçois un appel de ma future coloc qui a besoin d'aide pour faire ses boîtes. Un déjeuner au resto plus tard, je remplis des sacs de linge dans un appart bordélique. C'est beau la vie parfois ;)
Je quitte mon amie vers 14 heures, je me prépare pour aller travailler. Je n'ai plus de quoi me faire un lunch décent. Le temps presse, je vais être en retard, je change d'idée 5 fois en m'habillant. J'attrape l'autobus. C'est un de ceux avec deux longues rangées de bancs une face à l'autre. À ma droite, un jeune asiatique, en face de lui, une jeune fille rousse. Arcade Fire joue dans mes oreilles et je regarde tranquillement les passagers de l'autobus.
Arrivé sur le boulevard Rosemont, le bus fait un détour vers la 12e avenue. C'est là que le jeune asiastique regarde la fille rousse qui vient de ranger son cellulaire. Il lui fait un signe de tête provocateur. La jeune fille le regarde, incrédule. Les autres passagers suivent la scène discrètement et se lancent des regards. Le jeune asisatique insiste et lance un "Qu'est-ce tu fais?" méprisant à la rouquine. Celle-ci rétorque d'un "C'est quoi ton problème?" cherchant à éviter la situation. Et puis paf, le jeune se lève d'un bond et frappe la fille qui se lève à son tour mais il la rattrape et la pousse de sorte qu'elle se cogne sur un banc. La pauvre se sauve vers l'avant en criant au chauffeur, paniquée. L'asiatique la suit jusqu'en avant et la frappe encore, devant le chauffeur. Puis il reviens s'asseoir, nonchalant. Tout le monde fige et prend un air indigné devant le comportement étrange du jeune. L'autobus s'arrête. Le chauffeur parle avec la jeune fille rousse, appelle la police, et tout le monde attend. Le jeune semble dans un état second. Il se lève et essaie de sortir de l'autobus, mais une passagère lui dit fermement de retourner s'asseoir. Il obtempère sans répliquer, il attends patiemment. Dix interminables minutes plus tard...deux autopatrouilles arrivent et le jeune asiatique est arrêté. La jeune fille rousse en état de choc raconte l'histoire aux policiers.
C'est la première fois que je suis témoins d'un acte aussi gratuit et insensé. Sur le coup, je trouve ça complètement surréaliste, je panique un peu et je n'ose pas bouger d'un poil. Le jeune a-t-il des problèmes de santé mentale? Est-il en voie d'entrer dans une gang de rue et cette escarmouche n'était qu'un test? Ou a-t-il simplement eu une journée atroce? Je trouve ça triste...je me mets à la place de la pauvre fille qui n'a absolument rien fait d'autre qu'être au mauvais endroit au mauvais moment. C'est bizarre la vie des fois... ;)
Puisque cette journée à commencé dans la douleur, il fallait qu'elle se termine de la même façon. En marchant pour me rendre au travail, je ne vois pas ce bout de broche qui traîne sur l'asphalte et mes pieds innocents se prennent dedans alors que je descends du trottoir pour traverser une rue. Bang, je me retrouve par terre en moins de deux. Un poignet foulé et une superbe scratch sur le ventre juste en haut de la hanche. C'est l'fun la vie des fois... ;)
Je quitte mon amie vers 14 heures, je me prépare pour aller travailler. Je n'ai plus de quoi me faire un lunch décent. Le temps presse, je vais être en retard, je change d'idée 5 fois en m'habillant. J'attrape l'autobus. C'est un de ceux avec deux longues rangées de bancs une face à l'autre. À ma droite, un jeune asiatique, en face de lui, une jeune fille rousse. Arcade Fire joue dans mes oreilles et je regarde tranquillement les passagers de l'autobus.
Arrivé sur le boulevard Rosemont, le bus fait un détour vers la 12e avenue. C'est là que le jeune asiastique regarde la fille rousse qui vient de ranger son cellulaire. Il lui fait un signe de tête provocateur. La jeune fille le regarde, incrédule. Les autres passagers suivent la scène discrètement et se lancent des regards. Le jeune asisatique insiste et lance un "Qu'est-ce tu fais?" méprisant à la rouquine. Celle-ci rétorque d'un "C'est quoi ton problème?" cherchant à éviter la situation. Et puis paf, le jeune se lève d'un bond et frappe la fille qui se lève à son tour mais il la rattrape et la pousse de sorte qu'elle se cogne sur un banc. La pauvre se sauve vers l'avant en criant au chauffeur, paniquée. L'asiatique la suit jusqu'en avant et la frappe encore, devant le chauffeur. Puis il reviens s'asseoir, nonchalant. Tout le monde fige et prend un air indigné devant le comportement étrange du jeune. L'autobus s'arrête. Le chauffeur parle avec la jeune fille rousse, appelle la police, et tout le monde attend. Le jeune semble dans un état second. Il se lève et essaie de sortir de l'autobus, mais une passagère lui dit fermement de retourner s'asseoir. Il obtempère sans répliquer, il attends patiemment. Dix interminables minutes plus tard...deux autopatrouilles arrivent et le jeune asiatique est arrêté. La jeune fille rousse en état de choc raconte l'histoire aux policiers.
C'est la première fois que je suis témoins d'un acte aussi gratuit et insensé. Sur le coup, je trouve ça complètement surréaliste, je panique un peu et je n'ose pas bouger d'un poil. Le jeune a-t-il des problèmes de santé mentale? Est-il en voie d'entrer dans une gang de rue et cette escarmouche n'était qu'un test? Ou a-t-il simplement eu une journée atroce? Je trouve ça triste...je me mets à la place de la pauvre fille qui n'a absolument rien fait d'autre qu'être au mauvais endroit au mauvais moment. C'est bizarre la vie des fois... ;)
Puisque cette journée à commencé dans la douleur, il fallait qu'elle se termine de la même façon. En marchant pour me rendre au travail, je ne vois pas ce bout de broche qui traîne sur l'asphalte et mes pieds innocents se prennent dedans alors que je descends du trottoir pour traverser une rue. Bang, je me retrouve par terre en moins de deux. Un poignet foulé et une superbe scratch sur le ventre juste en haut de la hanche. C'est l'fun la vie des fois... ;)